De chaîne alimentaire à système alimentaire
Les changements qui ont eu lieu dans la production, la transformation, la distribution et la consommation des aliments compromettent la sécurité alimentaire des individus et des générations futures.
D’une culture vivrière, notre production agricole est devenue, au fil du temps, une production à grande échelle.
La transformation des aliments, jadis essentiellement une affaire domestique, a suivi la même tendance, avec une forte poussée vers l’industrialisation.
Le système de distribution a aussi été porté à la mondialisation : plusieurs de nos produits sont exportés et, à l’inverse, de nombreux autres sont importés de l’étranger, et font la concurrence, souvent avec un coût moindre, aux aliments d’ici.
Afin de réduire leurs frais de transport, les supermarchés ont tendance à déserter les milieux de vie pour se rapprocher des grands axes routiers, contribuant ainsi à la création de déserts et de marais alimentaires.
Si on considère l’alimentation comme un droit, cela n’est donc plus seulement un bien commercial, encadré par les règles du marché. Il s’agit plutôt d’un droit fondamental que le gouvernement se doit de prendre en charge.
Ce faisant, les individus seraient au centre du système alimentaire, et ne seraient plus considérés comme l’aboutissement d’une chaîne.